Transmission de données sous pression: 2025 sera-t-elle l'année de la séparation numérique?

Alarme de Berlin

Récemment, la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, a mis en garde contre l'état précaire du trafic transatlantique de données. Dans une interview avec le Handelsblatt appelle au strict respect des engagements américains en matière de protection de l'espionnage. Son message est clair: Si les États-Unis, sous une éventuelle administration Trump, rompent unilatéralement les accords, les conséquences pour les entreprises et les citoyens européens sont incalculables.

«Sans sécurité juridique en matière de protection des données, la coopération numérique transfrontière est un château de cartes.»

De l'optimisme à l'urgence

Dans un précédent article de blog sur data-pro.nu J’ai également exprimé l’espoir que l’Europe orchestrerait un «atterrissage en douceur». Une solution diplomatique qui évite la panique tout en œuvrant progressivement en faveur de la souveraineté numérique. Mais le vent politique a maintenant tourné.

«Ceux qui pensaient qu’il nous restait des années comptent au-delà de la capriciosité de la géopolitique.»

L'infrastructure numérique n'est pas un luxe, mais une nécessité

Les avertissements de Berlin ne sortent pas de nulle part. Les entreprises de l’UE dépendent structurellement des fournisseurs d’informatique en nuage, des services de courrier électronique et des outils d’analyse américains. Les infrastructures européennes – de l’éducation aux soins de santé – sont étroitement liées, sur le plan numérique, aux systèmes américains. Si la base juridique du trafic de données disparaît demain, une grande partie de notre économie sera menacée.

«Vous ne réalisez à quel point vous êtes dépendant que lorsque vous êtes obligé de lâcher prise.»

Il est temps de devenir un compagnon vous-même

Il est maintenant temps de prendre les choses en main. Les alternatives européennes telles que Nextcloud, Element et Matrix ont mûri. Les solutions open source dans les domaines de l’IA, de la BI et du cloud ne sont plus non plus un passe-temps: elles sont professionnelles, évolutives et sécurisées. Il ne s'agit pas seulement de respect de la vie privée ou d'éthique, mais aussi de continuité, d'innovation et d'autonomie stratégique.

«L’indépendance numérique n’est pas un coût, mais un investissement dans la résilience.»

De la sensibilisation à l'action

L'horloge tourne. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester en attente. Il est temps que les DSI, les responsables informatiques et les décideurs politiques prennent des mesures concrètes: migrer les données, inventorier les dépendances, sélectionner des partenaires. Pas demain, mais aujourd'hui.

«L’avenir de notre infrastructure numérique n’est pas déterminé par des avertissements, mais par ce que nous en faisons aujourd’hui.»

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